Ce vendredi, nous sommes à 15 jours de la célébration de la mort de Jésus sur la Croix . Et l’Eglise centre notre prière sur la personnalité du Christ. La première lecture du livre de la Sagesse annonce la couleur. Un juste dérange, un honnête homme fait réfléchir son entourage. Et par conséquent on lui tend un piège. Il est vrai que lorsqu’un homme est intègre en affaires, fidèle à son conjoint(e), qu’il ne recherche pas son intérêt, il pose question. Et on voit là le poids et la valeur du témoignage, car à la fin, la vérité éclate et la lumière est faite sur les calomnies. Ceci dit, il faut vivre ces moments difficiles et nous savons que le Seigneur est proche des malheureux. J’y reviendrai.
Ce sont ces mêmes mots qui vont être dits à propos de Jésus, dans ce moment où la haine se cristallise autour de sa personne. Cela, Jésus le sait et il connait les risques qu’il prend. Il sait où il va, ce qu’il attend et il marche avec calme, courage et lucidité.
Les mots du Psaume nous rappellent que Dieu est toujours aux côtés des malheureux. Le malheureux, c’est aujourd’hui la femme ou l’enfant battus qui ne peuvent pas appeler parce que le mari ou le père est confiné dans l’appartement, c’est celui qui est dans la rue et qu’on oblige à rentrer dans un chez lui qu’il n’a pas, c’est celui qui, oublié, tombe dans la dépression et se laisse mourir. Nous ne pouvons guère agir mais nous pouvons prier.
P. Yves Frot